Exposition collective
Une exposition mêlant quatre artistes-artisans, deux céramistes, un sculpteur et une peintre. Entre savoir-faire traditionnel et artisanat novateur, le travail des formes et des matériaux sont à l’honneur.
Virginie Pernot, céramiste, nous présente, des vases, des appliques, sculpturaux et fonctionnels, à collectionner. Les vases s’alignent, ou s’assemblent comme des legos, les appliques jouent les oppositions de matière, entre rugosité et douceur, et créent des jeux de lumières chaleureuses.
https://www.virginiepernot.com/
Léontine Furcy, elle aussi artiste-céramiste, son travail consiste à aller chercher dans l’exploration de la forme abstraite, la multitude qui la compose. Il interroge la possibilité de repousser les limites de la matière de façon intuitive et instinctive et reflète son monde intérieur, sa singularité. Chacune de ses pièces est une réalisation unique et instinctive guidée par la matière à la recherche d’une forme libre sculpturale. L’objet sculptural devient alors une composante d’un langage qui lui est propre qui se renforce et s’enrichit lorsque ses pièces dialoguent en TRIBU.
https://leontinefurcy.wixsite.com/website
Raphaël Plaisance, sculpteur et peintre, après des études d’architecture et des cours aux Beaux-Arts de Paris, il commence sa carrière chez divers architectes en tant que dessinateur. C’est à cette époque qu’il rencontre les sculpteurs César et Philolaos ainsi que le peintre Kundera qui lui conseille vivement de créer ses premières pièces artistiques. Sous l’influence de ses derniers, il commence à exposer en continuant d’exercer son métier. Depuis et jusqu’à aujourd’hui, il utilise des matériaux tels que la peinture, le bois et l’acier. Son sujet de prédilection sont les arbres qu’il façonne à sa manière
http://raphaelplaisance.com/
Francine Scialom Greenblatt, c’est la deuxième fois que nous exposons la peintre et voyeur autoproclamé. La première foi ses peintures figuratives explorées l’érotisme comme véhicule de rencontre avec le monde où le mortel et le sublime sont concomitants et toujours présents. Aujourd’hui elle nous présente ses œuvres abstraites et colorés, une nouvelle interprétation du voyeurisme et de l’érotisme, qu’elle appelle biomorphique.
https://www.studio-fsg.com/
NOTE TO SELF: STYLE CHANGE AS AGENDA
“In making art, somehow we all pay homage to others through study or attention. The affects of history, whether first hand or through text and reproduction, colour our conscious or subconscious awareness. The issue for me is how to subdue that authority and bring lessons learnt in line with my own instinct.
Nietzche claimed that ‘where everything is permitted, nothing is worth doing’. Stylistic heterogeneity of contemporary art probably supports this Nihilistic view. However, in presenting a private, painterly universe, mine is a desire for a glimpse of meaning through effort and exploration in a multitude of stylistic approaches. I resist aesthetic categorisation or ideological ties to specific modes, subjects or outside socio/political considerations. In essence, painting, as a conveyor of its own reality, is paramount.
In exploring traditions of authorship, the notion of originality can be considered as a trope, a figure of speech. For me, this philological scepticism is critically interesting and not simply a collection of unrelated quotations. Meaning emerges in a hybrid mix of works which question stylistic orthodoxy and hierarchy. An irreducible reservoir of identity is created in a variety of visual products which, when segmented into groups, obstruct the artist as originator of the whole. Categories of work such as ‘Crosswords’, ‘Cartoons’ or ‘Body Parts’ constantly explode the myth of stylistic continuum as pre requisite to specific authorship.
As a retardataire dinosaur, painting is the self-imposed vehicle for artistic expression. Painting shares many of the pitfalls of language. Multilingualism, as the Utopian norm, is useful and appropriate to express particular ideas. Simplistically it can be caricatured that Bell Canto is best described in Italian, love in French, prayer in Hebrew, philosophy in Greek and so on. In translation we experience a loss (a seepage of meaning) when a joke/expression/cultural norm translocates from one language to another. Similarly, a painter requires several languages or stylistic modes in order to clarify intention and meaning.
Stylistic shifts become the vehicle in exposing culture’s institutionnalisation of the image and raise questions of connoisseurship and commodity. It seems that each generation re considers established formal and iconographic methods of analysis only to realize that these theoretical debates have brought us full circle. Undaunted, we continue to re contextualize what is known in an attempt to illuminate what we suspect”.
© Francine Scialom Greenblatt
NOTE À SOI-MÊME : CHANGEMENT DE STYLE COMME ORDRE DU JOUR
"En faisant de l'art, nous rendons tous hommage aux autres par l'étude ou l'attention. Les effets de l'histoire, qu'ils soient de première main ou à travers le texte et la reproduction, colorent notre conscient ou subconscient. La question pour moi est de savoir comment maîtriser cette autorité et mettre les leçons apprises en conformité avec mon propre instinct. Nietzche affirmait que "là où tout est permis, rien ne vaut la peine d'être fait". L'hétérogénéité stylistique de l'art contemporain soutient probablement cette vision nihiliste. Cependant, en présentant un univers pictural privé, le mien est un désir d'entrevoir le sens à travers l'effort et l'exploration d'une multitude d'approches stylistiques. Je résiste à la catégorisation esthétique ou aux liens idéologiques avec des modes spécifiques, des sujets ou des considérations socio/politiques extérieures. En substance, la peinture, en tant que vecteur de sa propre réalité, est primordiale.
En explorant les traditions de la paternité, la notion d'originalité peut être considérée comme un trope, une figure de style. Pour moi, ce scepticisme philologique est d'un intérêt critique et pas simplement une collection de citations sans rapport. Le sens émerge dans un mélange hybride d'œuvres qui interrogent l'orthodoxie stylistique et la hiérarchie. Un réservoir irréductible d'identité se crée dans une variété de produits visuels qui, lorsqu'ils sont segmentés en groupes, obstruent l'artiste en tant qu'initiateur de l'ensemble. Des catégories d'œuvres telles que «Crosswords», «Cartoons» ou «Body Parts» font constamment exploser le mythe du continuum stylistique comme condition préalable à une paternité spécifique.
En tant que dinosaure retardataire, la peinture est le véhicule auto-imposé de l'expression artistique. La peinture partage de nombreux pièges du langage. Le multilinguisme, en tant que norme utopique, est utile et approprié pour exprimer des idées particulières. De manière simpliste, on peut caricaturer que le Bell Canto est mieux décrit en italien, l'amour en français, la prière en hébreu, la philosophie en grec, etc. En traduction, nous subissons une perte (un suintement de sens) lorsqu'une plaisanterie/expression/norme culturelle se transfère d'une langue à une autre. De même, un peintre a besoin de plusieurs langages ou modes stylistiques pour clarifier l'intention et le sens.
Les glissements stylistiques deviennent le véhicule d'exposition de l'institutionnalisation de l'image par la culture et soulèvent des questions de connaisseur et de marchandise. Il semble que chaque génération repense aux méthodes d'analyse formelles et iconographiques établies pour se rendre compte que ces débats théoriques nous ont bouclé la boucle. Inébranlables, nous continuons à remettre en contexte ce qui est connu pour tenter d'éclairer ce que nous suspectons". © Francine Scialom Greenblatt